Hypno réflexions

Retours d'expériences de la pratique de l'hypnose d'accompagnement.

Phobie scolaire et refus scolaire anxieux

Votre enfant a des difficultés à s’endormir le dimanche soir ou le dernier jour de vacances ?
Il a “mal au ventre” le matin avant d’aller en classe, maux qui peuvent aller jusqu’à des nausées ? Si vous êtes parent et que vous n’avez jamais été confronté-e à ce genre de situation, il suffit que vous tendiez l’oreille à la sortie de l’école pour constater que c’est un sujet fréquent chez les parents. Il s’agit probablement de phobie scolaire ou de refus scolaire anxieux.
L’hypnose est un outil très efficace dans ce genre de situation.
Alex T. a 8 ans. En temps normal, il se couche vers 21h et s’endort rapidement. Depuis quelques semaines, ses parents ont constaté des difficultés progressives d’endormissement. Cela a commencé le dernier soir des vacances d’automne. Alex a commencé à se lever vers 21h30 pour aller prendre un verre d’eau. Puis il s’est relevé vers 22h00 pour aller aux toilettes.
À 22h15, il est allé retrouver ses parents pour leur dire qu’il n’arrivait pas à dormir. Lorsque ses parents lui demandaient ce qui lui arrivait, il savait juste répondre : je ne sais pas. À 1h du matin, il s’endormait enfin.
Le lendemain soir, Alex était heureux d’avoir retrouvé ses camarades. Fatigué de sa journée et de sa courte nuit, il s’est endormi rapidement.
Le dimanche soir suivant, le scénario s’est reproduit. Difficultés à s’endormir, boule dans le ventre, prétextes divers, ses parents démunis tentent diverses stratégies : le rassurer, hausser le ton, le faire dormir avec eux…
Quelques semaines plus tard, Alex a commencé à ne pas se sentir très bien le matin, quelques minutes avant de partir à l’école. D’abord un manque d’appétit, puis des nausées, des tremblements et même des pleurs. Ce jour là, ses parents ont décidé de le garder à la maison. Les jours qui ont suivi, le départ matinal vers l’école a été de plus en plus difficile, les pleurs, les douleurs intestinales de plus en plus fréquentes.

Phobie scolaire ou refus scolaire anxieux ?

La différence entre ces deux états n’est pas toujours évidente à identifier. D’ailleurs, certains médecins sont toujours en désaccord sur le sujet. Pour résumer, on pourrait dire que la phobie scolaire est plus liée à l’endroit (l’école) et à tout ce qu’elle représente pour l’élève. Dans ce cas, on se retrouve face à des manifestations souvent similaires à celles des crises d’angoisse (ou attaques de panique).
Pour sa part, le refus scolaire anxieux est plus lié à l’anticipation de ce qui peut se passer de négatif à l’école : peur de l’échec, peur de décevoir les parents ou les enseignants, de ne pas être à la hauteur, peur d’être rejeté, etc.

Des symptômes parfois impressionnants

Nausées, tremblements, douleurs digestives, transpiration, fébrilité… les symptômes peuvent être plus ou moins forts et plus ou moins impressionnants selon les cas.

Des causes possibles multiples, pas toujours simples à identifier

Effectivement, ce genre de trouble peut survenir de façon subite et sans qu’il soit simple d’identifier l’origine.
Dans certains cas, il sera indispensable d’identifier l’origine (harcèlement, …). Dans d’autres, l’origine n’a que peu d’importance et n’apportera pas nécessairement de solution.
Voici quelques exemples de causes fréquentes :

  • Peur d’autres élèves (menaces, agression, harcèlement, …);
  • Peur d’un-e enseignant-e ;
  • Peur d’avoir de mauvais résultats ;
  • Peur de décevoir (les parents ou d’autres personnes) ;
  • Peur irrationnelle ;

Que faire en tant que parent ?

Agir rapidement

Surtout, n’attendez pas ! Plus vous laisserez le problème s’installer, plus il pourra être difficile pour votre enfant de s’en détacher.

  • En priorité, consultez un médecin ou un pédopsychiatre.
  • Acceptez que votre enfant souffre, qu’il ne fait pas la comédie.
  • Prévenez les enseignants.
  • Faites accompagner votre enfant : l’hypnose et les TCC (Thérapies Comportementales et Cognitives) font partie des techniques qui permettent d’obtenir de très bons résultats, rapidement, avec des enfants confrontés à ce genre de problème. Ces techniques mettront à sa disposition des outils qui lui permettront de gérer ses montées d’anxiété et l’aideront à trouver la force de les affronter.
  • Faites vous accompagner si besoin : plus vous serez apaisé-e, plus votre enfant aura des chances de l’être.
  • Vérifiez que vous ne lui mettez pas une pression excessive au sujet de sa scolarité. Pour vous en rendre compte, imaginez vous à sa place, et imaginez ce que vous ressentiriez si quelqu’un se comportait avec vous de la même façon que vous vous comportez avec votre enfant. La peur de décevoir ses parents est très souvent une cause d’anxiété chez les enfants.

Rester Calme

  • Ne soyez pas impressionné-e par les symptômes physiques : ils peuvent parfois être inquiétants à observer mais sont la plupart du temps juste la manifestation de réflexes de peur tout à fait classiques et ne représentent aucun danger.
  • Plus vous serez calme, plus votre enfant pourra être rassuré en votre compagnie.

Éviter l’évitement

Dans de nombreux cas de troubles anxieux, l’évitement est un amplificateur. Plus une personne évite les situations qui peuvent provoquer des états anxieux, plus l’intensité de la prochaine crise risquera d’être supérieure à la précédente.
Évitez donc d’inciter votre enfant à ne pas aller en classe, sauf en cas de risque réel (agression, harcèlement, …).

Être attentif au bénéfice secondaire

Il arrive parfois que, suite à un vrai problème de phobie scolaire, l’enfant réalise de façon consciente ou inconsciente que ce genre d’inconvénient peut devenir un avantage.
Certains recommandent que, lorsque les crises sont fortes au point de contraindre l’enfant à rester à la maison, il est préférable que sa journée ne soit pas une simple partie de plaisir. En effet, si avoir une crise d’angoisse empêche d’aller à l’école et permet de passer la journée à jouer sur une console ou à regarder la télé, il peut être intéressant (même de façon inconsciente) pour certains enfants d’entretenir les symptômes de la phobie car il peut parfois être plus agréable de rester à la maison à s’amuser plutôt que d’aller en classe.
D’où l’importance d’agir très vite dès les premières crises.

En conclusion

Gardez à l’esprit une chose essentielle : même si la phobie scolaire touche de nombreux élèves, comme tout être humain votre enfant est unique et ce qui provoque son problème, tout comme ce qui lui permettra d’en sortir, doit être géré de façon spécifique, adaptée à lui et à lui seul.
Au plus vite, consultez un médecin et prévenez les enseignants.
Prenez au sérieux le problème de votre enfant.
Ayez confiance aux capacités de votre enfant à se sortir de son problème. Accompagné correctement, il y parviendra forcément et votre confiance est un atout essentiel pour lui.
Faites le accompagner par un spécialiste et n’hésitez pas à vous faire accompagner si cette situation a un impact émotionnel fort sur vous.

Si vous êtes confronté-e à une situation de phobie scolaire, n’hésitez pas à me contacter pour de plus amples informations.

Emmanuel Bès

Accompagnement par hypnose à Rueil-Malmaison et en télé-consultation

Site : hypno.help
Prise de rendez-vous : cliquez sur Crenolibre.fr
Contact : contact@hypno.help / 06 28 34 23 66

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